Le Sénat présente du 11 au 22 août dans l’Orangerie du Jardin du Luxembourg une exposition proposée par APF France handicap intitulée « L’art coûte que coûte ».
- Je m’appelle (prénom fictif) : Hope
- J’ai : 17 ans
- La personne qui a une SEP est : Mon père
- Je suis une femme et j’ai une sœur.
La maladie était déjà là avant ma naissance, mais elle a été la principale cause du divorce de mes parents. J’ai donc toujours vécu à mi-temps chez l’un comme chez l’autre.
Petite, la relation avec mon père était très conflictuelle. Il avait une certaine tendance à s’énerver pour un rien, la maladie ne devait sûrement pas aider. Mais c’est ma sœur et moi qui étions les personnes sur qui il déchargeait toute cette colère. C’est d’ailleurs ce qui à provoquer le départ de ma sœur, qui a arrêté d’aller chez lui, me laissant seule aller chez lui.
Depuis toute petite, il m’a expliqué les maladies qu’il avait, les futures possibles conséquences, etc.
Malgré ça, il était difficile à cet âge là de comprendre concrètement.
À la maladie s’est ajouté l’alcool et la cigarette. Pas besoin d’un dessin pour comprendre que l’adolescence a été compliquée avec lui. Je me suis quand même mieux entendu avec lui que lorsque j’étais petite mais ses crises de colère étaient toujours très dures à vivre et fréquentes.
Un jour il pouvait être de très bonne humeur comme être fatigué et énervé le lendemain. Devoir jongler avec ses sauts d’humeur était très compliqué car je n’osais pas trop lui parler par peur de sa réaction après. J’ai voulu arrêter d’aller chez lui, mais par peur qu’il croit que je l’abandonne je n’ai jamais osé partir.
Je m’entends bien avec mon papa, mais j’essaye de garder une certaine distance pour ne pas être trop affectée mentalement par sa maladie et son évolution. Malgré le fait que mes parents soient séparés, ma maman a toujours été là pour lui si il avait besoin d’aide ou quoi que ce soit.
Je suis simplement fière de mon papa. Voir qu’il se bats, qu’il abandonnera jamais et qu’il continue à travailler malgré le fait qu’il pourrait, à cause de sa maladie, arrêter.
Voir l’évolution de la maladie. Voir mon papa lorsque j’avais 6-7 ans se faire des injections toutes les semaines. Voir qu’un membre de sa famille perds de la mobilité au fil des jours à cause d’une maladie incurable est à l’heure actuelle ce qui est encore le plus dur à vivre pour moi
Soyez là pour une personne qui a la SEP même si elle ne vous le dit pas, vous êtes d’une grande aide rien que par votre présence à ses côtés.
N’oubliez pas d’aussi penser à vous, votre propre vie compte et est toute aussi importante.
Hope, nous vous remercions pour votre témoignage.
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