Tous les questionnaires témoignage.
Je m’appelle (prénom fictif) : Sarah
Je suis : de sexe féminin
Ma âge actuellement : 17 ans
La personne avec une SEP est : Mon père
Je suis enfant unique ou bien : Je suis enfant unique.
Jai su que mon père avait une SEP à l’âge de 7 ans, à cette époque je ne comprenais pas du tout cette maladie. Je voyais mon père se battre mais tous les étés il était hospitalisé car les poussées lui devenaient insupportables.
Peu à peu, je l’ai vu perdre espoir en la vie, il s’est mit à boire pour oublier la douleur donc j’ai voulu l’aider au maximum, je discutais beaucoup avec lui pour comprendre sa maladie.
Mon adolescence n’a pas été une des meilleures époques de ma vie. J’ai commencé à avoir beaucoup de responsabilités pour aider mon père, il est devenu très dépendant de moi, je fais à manger, le ménage, les courses car il ne peut même plus se permettre de marcher une heure. Il s’aide d’une canne mais le mieux pour lui serait le fauteuil roulant mais il n’accepte pas cette idée.
Ma relation avec mon père se détériore de plus en plus car je ressens de la colère envers cette maladie, je suis très souvent triste.
Je m’inquiète beaucoup pour l’avenir de mon père et du mien.
Il a tout le temps besoin de moi et ça devient très difficile pour moi de gérer cela psychologiquement. Mais je ne baisserai pas les bras et je ferai tout pour être à ses côtés.
Je suis fière de ce que j’ai vécu dans le sens où ça m’a appris beaucoup de choses. Je suis devenue très mature pour mon âge.
Surtout, je suis fière d’avoir un père comme le mien, je sais qu’il souffre de sa maladie, même s’il perd espoir, il continu coûte que coûte à se battre.
De devoir être seule pour aider mon père physiquement et moralement. Notre famille ne comprend pas cette maladie et ne cherche pas à comprendre. De plus, ma mère n’a jamais été très présente pour moi et encore moins avec mon père c’est d’ailleurs pour cela que je vis avec mon père depuis 10 ans. Elle habite loin et a refait sa vie avec une autre personne.
De toujours penser au moment présent car on ne sait jamais de quoi est fait le lendemain.
De toujours garder espoir en la personne qui souffre de la SEP, de l’écouter et de la comprendre.
Pour ceux et celle qui vivent avec un parent ou un proche qui souffre de la maladie : pensez aussi à vous, vous pouvez vivre votre vie sans pour autant oublier celle de votre proche. C’est très important !
Sarah, nous vous remercions de votre témoignage.
Une rubrique pour vous exprimer :
Par ailleurs, nous vous rappelons que nous avons mis en place un numéro vert pour les personnes concernées par la SEP dont l’entourage : 0800 854 976. |