Nous remercions l’auteur du blog "SEP as triste" de nous avoir permis d’intégrer son texte "Fauteuil or not fauteuil, là est la question !"
« Le fauteuil, c’est le passeport pour la liberté. C’est clair. Bien sur, il y a le cap de l’acceptation personnelle et aussi celle des proches. C’est un choc, quelque part. Je me souviendrai toujours du regard de mon fils , voyant pour la première fois mon fauteuil roulant dans le couloir de notre maison. Ces yeux me disaient “Alors ça y est, tu as franchi le cap fauteuil !” Accepter de s’asseoir, de rouler, de mettre sa vue à la hauteur d’un enfant de 8 ans. Accepter qu’on ne vous adresse plus la parole directement. Tsss, comme si le fauteuil diminuait vos capacités mentales et vous empêchait de vous exprimer ! Accepter d’avoir des endroits qui ne vous soient plus accessibles. Les villes sont de véritables parcours du combattant et si je veux partir seule en fauteuil, mieux vaut connaître l’itinéraire et sa faisabilité. Ou alors…. c’est à mes risques et périls.
Peut-être devrions nous proposer au maire de chaque commune d’accepter de se mettre dans un fauteuil, pendant deux heures, en pratiquant leurs activités habituelles ? Je suis sure que des petits détails seraient vite réglés et permettrait aux handis de circuler plus librement et leur rendrait la vie plus agréable.
Bien, après avoir vu les difficultés, voyons le bonheur d’être en fauteuil :
Dans ces conditions vous comprenez que le fauteuil est vraiment le passeport pour une liberté retrouvée. C’est tout simplement génial. Moins de fatigue, aller plus loin, recouvrer cette liberté de circuler, je crois que ça mérite de mettre tous ses préjugés dans sa poche. Et allez, roule ma poule, c’est parti ! »
Merci à vous pour ce témoignage.
Sylvaine Ponroy pour APF Ecoute Infos